Archives de catégorie : Eolien
La transition énergétique doit tenir compte des réalités scientifiques, technologiques et économiques
Débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie.
Cahier d’acteur n°82, Juin 2018 : Académie des Sciences
L’Académie des sciences se consacre, depuis sa création en 1666, au développement des sciences et conseille les autorités gouvernementales en ce domaine. Indépendante et pérenne, placée sous la protection du Président de la République, elle est l’une des cinq académies siégeant à l’Institut de France.
Elle est pluridisciplinaire et largement ouverte à l’international. Ses membres travaillent au sein de comités de réflexion thématiques, en interaction avec ses instances de gouvernance statutaires. L’Académie exerce cinq missions fondamentales : encourager la vie scientifique, promouvoir l’enseignement des sciences, transmettre les connaissances, favoriser les collaborations internationales et assurer un rôle d’expertise et de conseil.
CAHIER D’ACTEUR
La transition énergétique doit tenir compte des réalités scientifiques, technologiques et économiques
Énergies : la fin des illusions
Coup d’arrêt aux éoliennes marines et à la baisse du nucléaire
En renonçant à l’objectif de ramener la part du nucléaire de 75 à 50% en 2025, Nicolas Hulot a confirmé l’incohérence de la loi de transition énergétique de 2016, en qualifiant à juste titre cet objectif d’«utopique, irréaliste et mensonger». Avec ses nouvelles critiques, visant cette fois-ci les centrales éoliennes marines décidées par ses prédécesseurs, c’est un second tabou qui est mis en cause.
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sera mise en débat le 19 mars par la Commission nationale du débat public (CNDP). Pour que les Français y adhèrent, le réalisme et la transparence doivent s’imposer cette fois-ci sur trois sujets : faisabilité, coûts pour les consommateurs et impacts sur leur vie quotidienne. Continuer la lecture
ÉOLIENNES OFFSHORE : RETAILLEAU ET LARCHER LAISSERONT-ILS EXTORQUER AUX FRANÇAIS 40 À 80 MILLIARDS D’EUROS ?
Dans notre précédente tribune publiée le lundi 5 mars, nous avions lancé l’alerte sur le fait que Nicolas Hulot et Emmanuel Macron pourraient se faire les cautions des 40 à 80 milliards d’euros de surcoûts financiers générés par les centrales éoliennes offshore prévues au large des côtes françaises.
Le tarif de rachat de l’électricité d’origine éolienne en mer pour les 6 centrales prévues ayant été fixé dans les appels d’offres à plus de 200 euros le mégawattheure alors que le marché actuel de l’électricité se situe plutôt à 40 euros le mégawattheure, le surcoût potentiel de cette électricité pouvait être évalué aux alentours de 160 à 180 euros le mégawattheure. La Commission de régulation de l’énergie elle-même avait fixé en juillet 2017 le coût global des subventions aux promoteurs éoliens côtiers à 40 milliards d’euros sur 20 ans, entièrement financé par le contribuable ou le consommateur d’électricité.
En calculant la production prévisionnelle d’électricité envisagée par les consortiums industriels et financiers titulaires des 6 appels d’offres de l’État il est possible d’évaluer les subventions totales entre 40 et 80 milliards d’euros sur 40 ans, car il est prévu d’ajouter 15 ans aux 25 ans envisagés par les appels d’offres.
Face à ce scandale susceptible d’éclabousser la classe politique actuelle pouvant apparaître comme le dilapideur de l’argent des Français, le gouvernement semble avoir pris la mesure des enjeux considérables et des nombreuses alertes qui ont été publiées dans la presse spécialisée. Continuer la lecture
ÉOLIENNES OFFSHORE : MACRON ET HULOT CAUTIONNERONT-ILS LE RACKET DU SIÈCLE ?
C’est un sujet occulté, caché et presque tabou qui commence enfin à émerger doucement mais sûrement. Et qui pourrait se transformer en énorme scandale d’État si rien n’est fait pour y remédier.
Le président Emmanuel Macron et son ministre de l’Écologie Nicolas Hulot s’apprêtent à mettre en œuvre la construction des sept centrales éoliennes offshore initiées par Nicolas Sarkozy et François Hollande, projets qui constitueraient la plus grande extorsion de fonds jamais connue en France au détriment des contribuables et consommateurs de l’électricité.
Les chiffres sont désormais connus, et le Figaro, dans un article de Luc-Antoine Lenoir au titre évocateur, « Éoliennes en mer : des 2CV au prix de Rolls-Royce », avait dévoilé le scoop du prix de rachat de l’électricité aux différents promoteurs de centrales éoliennes offshore pour un montant colossal de 221 euros le mégawattheure, information jusque-là non contestée. Continuer la lecture
Lettre ouverte de la Fédération Environnement Durable à M. le Ministre d’Etat Nicolas Hulot
copie à : M. le Président de la République
M. le Premier Ministre
Paris le 8 février 2018
Monsieur le Ministre d’Etat,
La Fédération Environnement Durable regroupe à cette date plus de 1.300 associations et collectifs de toutes les régions de France.
Elle refuse l’éolien industriel.
Elle s’est associée à la Fédération Vent de Colère et aux associations de protection du patrimoine pour dénoncer les mesures prises par la commission Lecornu, notamment celles qui tentent de museler l’opposition des citoyens et des associations loi 1901, en voulant mettre en place des procédures dérogatoires au droit commun français et plus particulièrement celle concernant la suppression des Tribunaux Administratifs.
Elle mettra en œuvre tous les moyens légaux nationaux et internationaux pour lutter contre ces mesures.
Motion ci-jointe votée par le C.A. de la FED du 27 janvier 2018
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre d’Etat, l’expression de ma haute considération.
Jean-Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable Continuer la lecture
EOLIENNES : LE VENT ET L’ARGENT DU VENT
par LUDOVIC GRANGEON, Economie Matin, 05/12/2017
http://www.economiematin.fr/news-le-vent-et-l-argent-du-vent
Tout monopole fermé conduit au suicide économique. La filière éolienne française prend tout droit le chemin du vaste cimetière français des projets absurdes.
La ligne Maginot, les abattoirs de la Villette, les satellites TDF1, le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, le GAN, le vaccin H1N1, les portiques de l’écotaxe, etc….ont englouti autant de milliards en pure perte, sauf pour quelques uns…
Constat implacable en novembre 2017 et immense déception du célèbre quotidien écologiste Reporterre qui a réalisé une importante enquête approfondie sur la filière éolienne française: jugée tout sauf alternative, dont des membres vont jusqu’à utiliser les codes sexistes les plus lourds du marketing classique pour vendre à n’importe quel prix. Sa conclusion : « les soucis écologiques pèsent finalement bien peu, les objectifs de réductions de consommation d’énergie semblent bien lointains. Et les problèmes posés par la technologie éolienne restent, eux, au second plan. » Continuer la lecture
Transition énergétique : si on changeait de cap avant de ruiner le contribuable ?
Les milliards d’euros dépensés par le consommateur, et les dizaines de milliards d’euros à venir auront finalement servi à développer l’industrie photovoltaïque asiatique ainsi que les industriels éoliens en Allemagne et au Danemark
Contrepoints, article Michel Gay, 6/11/2017
Par un soir froid sans vent de janvier 2020, en rentrant du travail, les Français poussent un peu leur chauffage. À 19h00, tout s’éteint. C’est le black-out, la coupure généralisée de courant mettant en péril la vie de millions de citoyens. Comment a-t-on pu en arriver là, et où sont les responsables ?
Dans son scénario 2050, l’ADEME a prévu que la part de production d’électricité soit de 17% pour le solaire et 63% pour les éoliennes.
Ce soir là, les trois quarts des éoliennes sont au repos (par manque de vent) et les panneaux photovoltaïques ne produisent rien dans le noir.
Les barrages hydrauliques turbinent déjà à plein régime (à condition qu’il ait plu les semaines précédentes).
Importer de l’électricité d’Allemagne (ou d’ailleurs) est impossible. Il y fait nuit aussi, et ce pays a le même problème à résoudre puisque l’absence de vent est général sur l’Europe. Les réserves «pilotables à la demande» de production d’électricité nécessaires pour faire face aux besoins de cette soirée sont… insuffisantes. Elles ont tout simplement été sous estimées (voire « oubliées ») dans le scénario ADEME. Continuer la lecture
Eoliennes en mer : pour le parc naturel marin au large du Tréport et de Dieppe, c’est un grand « NON »
Le Parc Naturel Marin rassemblant les acteurs économiques, environnementaux et politiques locaux a dit non au projet d’éoliennes en mer au large du Tréport et de Dieppe
actu.fr, Publié le 20 Oct 17 à 17:57|Modifié le 20 Oct 17 à 20:56
Aux alentours de 16h, ce vendredi 20 octobre, à Garopôle à Abbeville les instances du parc naturel marin (PNM) des estuaires picards et de la mer d’Opal ont dit clairement « non » par 34 voix, 20 favorables et deux bulletins blanc, quant à l’implantation d’une ferme éolienne offshore au large de Dieppe et du Tréport.
Plus de 10 ans de débat
Ce projet sur les rails depuis plus de dix ans, serait le premier parc éolien en mer de France. Le premier mais pas le dernier au vu des objectifs de l’Etat quant au développement des énergies renouvelables. Seulement, les débats n’ont jamais été un ruban de velours, et pour le coup environnementalistes, pêcheurs en mer, de très nombreux élus locaux partageaient le même point de vue : une localisation mal choisie et un dialogue de sourd avec le promoteur et les services de l’Etat. Aussi, réticences, vives inquiétudes et oppositions nettes ont grossi et l’ont finalement emporté ce vendredi soir… Dominique Godefroy, président du PNM, a annoncé un résultat sans appel, mais qui ne devrait pas pour autant être synonyme « d’affaire classée « , puisque désormais c’est à l’agence française pour la biodiversité (AFB) de s’exprimer. Continuer la lecture
Éoliennes dans l’Atlantique et dans la Manche : une facture salée pour le contribuable français
Le Figaro Economie, par Luc Lenoir, Publié le 29/09/2017
ENQUÊTE – Avec huit projets de parcs en mer, la France veut rattraper son retard en matière d’éolien offshore. Entre lubies écologiques et lobbys énergétiques, c’est le contribuable qui paiera la facture, pour une efficacité environnementale très discutée.
De Dunkerque à Oléron, 480 éoliennes de plus de 200 mètres de haut attendent de pousser devant les côtes, pour révolutionner notre approvisionnement en énergie. Des consortiums regroupant des groupes français et étrangers (EDF énergies renouvelables, Enbridge, WPD offshore, Iberdrola…) se sont, au gré des appels d’offres, partagé un marché lancé par l’État il y a déjà plus de dix ans. Mais c’est bien le contribuable qui l’alimentera, via une taxe qui a connu une augmentation de 650% en quinze ans: la «contribution au service public de l’électricité», visible sur sa facture d’énergie (CSPE).
La facture s’annonce très salée
Quels sont les montants en jeu ? En 2014, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, avait annoncé un tarif de rachat de l’électricité éolienne en mer garanti aux industriels: 221,7€ du Megawatt-heure, soit quatre fois plus cher que le prix de marché projeté à 53,7€ en 2022. Un surcoût de 167€ pas anodin: l’effort sur les huit parcs se chiffre pour les Français à environ 2,7 milliards d’euros chaque année, pour 3% de l’électricité produite en France. Soulignant le faible rendement des parcs, Fabien Bouglé, militant au sein d’un collectif d’opposants, déclarait au Figaro en août dernier: ces éoliennes sont «des 2CV au prix de Rolls-Royce» ! Côté porteurs de projet, l’affaire semble en revanche intéressante : environ 450 millions d’euros de rentrées annuelles pendant 20 ans pour chaque parc, pour un investissement initial de 2 milliards, plus les coûts d’entretien. Continuer la lecture